L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une maladie cardiovasculaire.
Un AVC est l’équivalent cérébral d’une crise cardiaque, il survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché ou rompu.
On distingue différents types d’AVC :
- Les AVC ischémiques, les plus fréquents, qui résultent le plus souvent de l’obstruction des vaisseaux sanguins par un caillot de sang ou une plaque de cholestérol
- Les AVC hémorragiques, dus à la rupture d’une artère cérébrale
- Les Accidents Ischémiques Transitoires (AIT), ce sont des « mini-AVC » qui surviennent lorsqu’un caillot obstrue de manière transitoire la circulation sanguine cérébrale. Dans le cas d’un AIT, les symptômes durent en général moins d’une heure et la circulation sanguine se rétablit par elle-même.
Lorsqu’un AVC survient, l’oxygène et les nutriments, dont l’apport constant est nécessaire au fonctionnement du cerveau, ne sont plus transportés jusqu’aux cellules cérébrales par la circulation sanguine. Ces cellules ainsi privées de sang peuvent être endommagées et mourir selon la durée de l’obstruction.
Les séquelles diffèrent selon le type d’AVC
Les personnes ayant subi un AVC peuvent souffrir d’une perte de la vision et/ou de la parole, d’une paralysie et d’une confusion, en fonction de la partie du cerveau qui est touchée, de l’étendue des lésions et de l’état de santé de la personne avant l’AVC. Le fait d’avoir subi un AVC augmente considérablement le risque d’en subir un autre.
Les personnes souffrant d’apnée du sommeil présentent certains signes qui peuvent les prédisposer à un AVC.
C’est le cas des baisses répétées du taux d’oxygène pendant la nuit, qui soumettent le cœur et le cerveau à un stress ou encore de l’augmentation de l’activité du système nerveux qui entraîne le rétrécissement des vaisseaux sanguins, l’accélération du rythme cardiaque et de l’hypertension. Les apnées (obstruction totale des voies aériennes) et hypopnées (obstruction partielle), associées au syndrome d’apnée du sommeil, sont connues pour provoquer la mort des cellules du cerveau par manque d’oxygène1. L’hypertension est aussi un facteur de risque majeur d’AVC, la traiter peut réduire le risque d’AVC de 40%2.
L’accident vasculaire cérébral peut causer de l’apnée du sommeil.
En fonction de la partie du cerveau touchée, certains types d’AVC affectent le contrôle de la respiration tandis que d’autres peuvent compromettre la fonction des muscles qui contrôle notamment la langue et les voies aériennes supérieures.
Comme ces muscles maintiennent les voies aériennes supérieures ouvertes, cette perte de fonction musculaire peut entraîner des apnées obstructives du sommeil.
Les AVC peuvent aussi affecter la commande ventilatoire au niveau cérébral. Le cerveau interrompt l’envoi de signaux aux muscles respiratoires et provoque ainsi des apnées dites centrales. Les voies respiratoires restent ouvertes mais la respiration cesse transitoirement.
Les patients victimes d’un AVC et souffrant d’apnée du sommeil non traitée sont fortement désavantagés dans leur rétablissement. La somnolence diurne, la fatigue et les troubles de la mémoire et de la concentration associés à l’apnée du sommeil, combinés aux effets de l’AVC, sont susceptibles de rendre la réadaptation post-AVC plus difficile. L’apnée du sommeil non traitée chez les patients victimes d’un AVC est associée à un taux de mortalité plus élevé à un an et à de mauvais résultats fonctionnels chez les personnes ayant subi un AVC3.
Le traitement de l’apnée du sommeil par PPC vise à réduire les apnées et hypopnées associées aux baisses d’oxygène qui peuvent exercer une pression sur le cœur et le cerveau. Il peut diminuer la pression artérielle, principal facteur de risque d’accident vasculaire cérébral, réduisant ainsi de manière significative les risques de subir un accident vasculaire cérébral4. Il a également été démontré que le traitement de l’apnée du sommeil permet de réduire le risque d’apparition de nouveaux problèmes au niveau des vaisseaux sanguins5 et est connu pour améliorer la qualité de vie3 et réduire le taux de mortalité par AVC6.